Lucas-Martin Admin
Messages : 124 Points : 10246 Date d'inscription : 19/06/2011 Age : 42 Localisation : Paris
| Sujet: Bugaled Breizh : Le Turbulent mis de nouveau en cause Jeu 23 Juin - 16:59 | |
| Le fils d’une des cinq victimes du naufrage du chalutier français Bugaled Breizh en janvier 2004 a accusé directement le sous-marin britannique dans les colonnes du «Télégramme de Brest».
hierry Le Métayer accuse. Le fils du mécanicien du Bugaled Breizh, chalutier qui a coulé corps et biens en Manche, le 15 janvier 2004 avec cinq marins à son bord, a pris la parole dans les colonnes du «Télégramme de Brest» et son avocat Me Trucaud détiennent des preuves quant à l’implication du sous-marin de la Royal Navy «Le Turbulent». Mercredi, Me Tricaud avait déjà annoncé à l’agence Reuters qu'il avait suffisamment de preuves pour mettre en cause la responsabilité d'un sous-marin et de son commandant, mais sans en révéler la nationalité.
Un nouveau rebondissement ?
«Nous remettrons nos notes et nos preuves aux juges d'instruction nantais ces prochains jours», a-t-il indiqué au quotidien local, en précisant qu’au-delà de preuves matérielles, il y a témoin, un homme qui aurait indiqué à l’avocat avoir obtenu aveux du commandant du «Turbulent», Andy Coles. Ce dernier aurait «avoué» avoir envoyé le Bugaled Breizh par le fond, lors d’exercices militaires qui se déroulaient au large du Cap Lizard, le jour de la tragédie et impliquaient des sous-marins de différentes nationalités. Et si la Royal Navy a toujours démenti la participation du «Turbulent» dans cette opération, une enquête journaliste avait déjà évoqué cette hypothèse, en indiquant que le sous-marin était rentré abîmé au port de Devonport, le 16 janvier 2004.
Thierry Le Métayer et son avocat comptent bien obliger leur témoin à s’exprimer devant le juge d’instruction chargé de l’affaire, avant de demander la mise en examen du commandant du «Turbulent». Ce dernier - Andy Coles – qui, selon eux, serait surnommé le «lourdaud» par ses pairs – a fait échouer en fin d’année dernière son submersible sur les côtes écossaises. Le 10 décembre dernier, déjà, dans les colonnes du journal spécialisé «Le Marin», un témoin anonyme «qui possède une parfaite connaissance du monde militaire» avait affirmé qu’un sous-marin britannique avait envoyé un message d’avarie quelques heures après la catastrophe. Trois jours auparavant, la Cour de cassation avait confirmé la décision de la cour d'appel de Rennes ordonnant «la poursuite de l'information judiciaire dans le but d'identifier le sous-marin en cause dans le naufrage». Selon le rapport d'expertise, un sous-marin américain aurait pu se trouver dans la zone du naufrage pour surveiller le transbordement dans le port de Cherbourg de matières nucléaires vitrifiées à destination du Japon. Le document ciblait donc un bâtiment d’une autre nationalité.
Dans une nouvelle expertise rendue le 7 juin dernier, l’ancien sous-marinier Dominique Salles a même affirmé que la «détection de titane dans la fune (le câble, Ndlr) bâbord du Bugaled Breizh n'est pas véritablement significative de l'implication d'un sous-marin dans le naufrage», ce qui a provoqué l’émoi des parties civiles. Des traces de titane, retrouvées fin 2006 sur le chalutier avaient en effet justifié – en partie - la recherche du sous-marin manquant. Pour Me Kermarrec, avocat de l’armateur du bateau naufragé, cité par «Le Télégramme», le nouveau rapport est «une vraie entourloupe» menée par un homme qui n’est pas «un spécialiste de la peinture et de la construction navale».
Source : Paris Match | |
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