Prédateur sexuel sur Facebook : Renvoi au 13 juillet

REIMS (Marne). Un délinquant sexuel, condamné et libéré… mais toujours sous le coup d’un suivi sociojudiciaire a-t-il ou non le droit d’être présent sur un réseau social ? Il faudra attendre encore quelques jours avant de connaître l’épilogue de ce dossier. L’assignation en référé déposée au civil par Me Emmanuel Ludot a été renvoyée hier matin au mercredi 13 juillet, au motif que l’avocat de la défense n’avait pas rendu ses conclusions à temps… La veille du référé.

De quoi irriter fortement Me Ludot et sa cliente qui redoutent que le «prédateur» puisse ainsi «sévir» en toute liberté. «Pour moi c’est un prédateur, il n’y a pas d’autre mot», martèle Me Ludot. «Il faut lui empêcher l’accès à l’ensemble des réseaux sociaux pendant toute la durée de son suivi sociojudiciaire.»

Me Ludot avait été saisi en juin par la mère d’une jeune fille de 14 ans victime d’attouchements sexuels alors qu’elle n’avait que 10 ans. En surfant sur le net, elle avait découvert la page Facebook du mis en cause, condamné à 5 ans de prison en octobre 2008 et libéré en février dernier, qui recherchait des «relations sans lendemain». Une situation inconcevable pour la mère de la victime : «Je ne peux pas rester sans rien faire. Je ne peux pas vivre en sachant qu’il peut recommencer à tout moment. Je le fais pour ma fille, pour ma famille, mais pas seulement. Je pense aux autres jeunes filles qui pourraient tomber entre ses mains».


Source : C.G. - L'Union