Disparition d'Alexandre : le mystère s'épaissit

Pau Plus les jours passent et plus la disparition, depuis le 4 juin, du jeune Alexandre Junca, reste mystérieuse en dépit des recherches d'envergure effectuées pour retrouver sa trace.

L'enquête ne piétine pas, il y a de petites avancées mais nous n'avons toujours pas de fil conducteur », assure une source judiciaire. Les enquêteurs de la PJ, une trentaine entre Bordeaux, Pau et Bayonne mobilisée sur la disparition d'Alexandre, ne baissent pas les bras : « Tout le monde est mobilisé et tout le monde s'investit au maximum. On cherche et on espère que çà va payer », lâche l'un d'eux. Une enquête aussi complexe peut difficilement se résoudre en un claquement de doigt : « Nous ne sommes pas dans un film avec un timing à respecter dont le dénouement intervient en 50 minutes », s'agace l'un d'eux.

Des recherches d'envergure

Certains comptent aussi sur le facteur chance pour recueillir un témoignage leur permettant de s'engager sur une piste : « Parfois, ce qui est important pour nous paraît dérisoire pour les autres et c'est pourquoi certaines personnes se manifestent trop tardivement ».

Pourquoi les moyens engagés pour retrouver la trace de l'élève de 5e au collège Clermont ne sont pas aussi importants que ceux déployés en Ardèche pour localiser la jeune Marie-Jeanne s'interrogent bon nombre de Palois. Tout simplement parce que la disparition d'Alexandre s'est produite en milieu urbain : « Dans une disparition, tout dépend des circonstances et de la configuration des lieux », précise une source judiciaire. Dans le cas d'Alexandre, par exemple l'appui d'une équipe cynophile aurait été parfaitement inutile. Le flair des chiens aurait été brouillé par toutes les odeurs de la ville. Pour autant, depuis que la disparition du jeune garçon a été signalée des recherches « d'envergure » ont été entreprises. 96 bouches d'égout ont été explorées à quatre reprises, les riverains des rues Galos et de la République sont entendus, appartement par appartement, les berges ainsi que les eaux du Gave ont été fouillées, des hélicoptères ont survolé longuement et à plusieurs reprises les terrasses du quartier Saragosse où Alexandre a passé la soirée le 4 juin. Toutes les caves et les jardins du secteur ont été également explorés.

Les résultats des prélèvements d'ADN effectués sur l'antivol du vélo et qui ont été confiés au réputé laboratoire d'hématologie médico-légale du professeur Doutremepuich à Bordeaux, ne sont toujours pas connus. Et l'appel à témoins lancés par la PJ n'a rien donné. Les enquêteurs procèdent toujours à de multiples vérifications. Des témoins se manifestent encore pour dire qu'ils ont vu le collégien : « Beaucoup de jeunes lui ressemblent », explique un enquêteur. C'est pourquoi, à l'heure actuelle, « les éléments recueillis dans le cadre de cette enquête ne permettent pas de cibler une hypothèse, un endroit, une piste », insiste le procureur de la République, Jean-Christophe Muller.

Une marche prévue samedi

A l'appel du réseau social « Soutien à la famille d'Alexandre, 14 ans, disparu à Pau », une seconde marche est organisée. Le rendez-vous a été fixé à 14 h30, place d'Espagne à Pau.



Source : La République